Circuit de curiosités


Aujourd'hui, visite de Blanzac au programme !

Vous serez accompagnés par la Mère Coco.

 

La Mère Coco, du haut de sa maison rose, à l’entrée du village, voit tout, connait tout sur tout et surtout toute l’histoire de notre village, vue par en-dessus et par en-dessous.

 

Elle râle un peu, parfois, mais ne vous offusquez pas : c’est qu’elle aime trop nos vieilles pierres.

 

En route, suivez le plan !


1. La Mère Coco nous conduit dans une venelle montante Impasse rampe du château qui donne accès à un escalier nous amenant sur le site de l’école primaire.

En se penchant au-dessus du rempart, en contrebas, on distingue, au milieu d’un parc, le toit d’un bâtiment où vraisemblablement étaient collectées et stockées les rentes en nature (récoltes, foin, paille, vin…) du Seigneur.

La Mère Coco assure qu’il y aurait un souterrain reliant cette grange au château et un autre qui se dirigerait ver l’est « Mais... Chut ! ».


2. A droite de l’escalier qui descend du rempart se dresse l’HOTEL MONTE-CHRISTO qui a été construit sur les fondations de la tour sud-est.

« Ouvrez bien les yeux : vous pouvez y lire une ancienne inscription publicitaire « A la Renommée du bon vin de Sainte Radegonde – Hôtel MONTE-CHRISTO – à 4 sous la bout »

Pffft ! Un repaire d’ivrognes, oui !

Remarquez, le Poète Alfred de Vigny qui habitait la commune à côté (Champagne Vigny) venait y négocier ses eaux de vies. »


3. Vous remarquerez une tour à droite du bâtiment en hauteur. C’est le seul vestige du fier château qui dominait le village.

Ce château, érigé sur une motte castrale, domine la vallée du Né.

Regardez vers votre droite : vous surplombez le village. La Mère Coco vous fait remarquer comment il s’enroule joliment autour de son église et vous fait admirer la belle campagne au-delà.

Les châteaux du Moyen-âge devaient permettre de surveiller les alentours afin de se préparer à toute attaque éventuelle. C’est pourquoi ils étaient souvent bâtis sur des positions dominantes.

La Mère Coco raconte que le nôtre a été assiégé par Richard Cœur de Lion en 1182 et qu’on y a même retrouvé des boulets en pierre. Ce château a abrité d’illustres lignées charentaises et la Baronnie de Blanzac avait pouvoir de Justice et Police, jusqu’à faire pendre les malfrats.

Le Baron disposait aussi du pouvoir de Recette seigneuriale qu’il confiait au receveur des rentes seigneuriales (Mère Coco : «Hum ! Encore un qui était bien vu ! »).

En 1822, ce château a été vendu à la commune qui a construit en 1881 l’école des garçons sur l’emplacement de l’ancien donjon.

Le site a été remanié pour devenir le collège, puis l’école primaire de la commune.

La Mère Coco assure que les pierres du Château ont été utilisées pour construire le grand bâtiment du collège (aujourd’hui ce bâtiment abrite la cuisine et le restaurant scolaire).

« Hum ! Puissent ces pierres donner de la mémoire à tous les garnements qui passent par ici ! »

Observez bien le préau de l’école en forme de proue de bateau : c’est un trésor d’architecture des années 50, de même que l’escalier qui monte aux classes.

De là, on a une vue imprenable sur la campagne vallonnée environnante.

 

« Hum, les garnements sont bien chanceux d’apprendre dans pareil cadre ! En tous cas, entourés de ce rempart, ils sont bien gardés »


4. La Mère Coco nous invite à descendre la rue du Château Gaillard.

 Nous arrivons, au bas de la rue, à l’angle de la rue principale, devant un bâtiment aux boiseries délabrées qui cachent la façade de l’Eglise Saint-André.

« Hum ! Quelle misère d’abandonner de telles merveilles ! Il faudrait démolir ces horreurs de bois pourris ! »

Rendez-vous compte cette église, en son temps flanquée d’un logis prieural, remonte à 1083. En 1572, le logis est totalement détruit par les protestants et l’église en partie, puis, le 25 messidor an IV, elle est vendue comme bien national.

Aujourd’hui, elle appartient à un particulier qui a camouflé le magnifique portail du XIème siècle…Ah, Misère de misère ! »


5. « Prenons, en face, la rue du Moulin.

En bas, rue du Docteur Petit, nous tombons sur le Moulin de Saint-André, aujourd’hui transformé en maison d’habitation.

Observez ce moulin construit sur le bief du Né. Il remonterait au moins à 1524 et aurait compté jusqu’à trois roues : une pour le blé, une pour le foulon des laines et des cuirs et une pour l’huile.

En 1872, seuls subsistaient les moulins à blé et à huile.

On distingue nettement les traces des roues sur le mur. »


6. La Mère Coco, qui a un peu chaud, nous dirige vers le Pont des Ryces, afin de nous rafraichir au bord de l’eau, à l’ombre du Lavoir.

« Cette ombre fait du bien ! Figurez-vous que ce pont a changé plusieurs fois de nom au fil du temps : Pont des Lys, puis des Rices, aujourd’hui des Ryces ; Certains prétendent au village que la vraie dénomination serait Pont des Lys, car Ryces ne veut rien dire du tout. Allez savoir !

Bon, ça va mieux, continuons notre périple ! »


7. En remontant la rue du Pont des Ryces vers le Bourg, on peut admirer sur la droite, une magnifique propriété qui était le LOGIS ABBATIAL

Les moines de Blanzac se sécularisent en 1226 et les chanoines résident près de l’église collégiale, et en particulier le doyen du Chapitre occupe ce beau logis qui comprenait des cultures et prairies qui s’étendaient sur la rive gauche de la rivière le NE.


 

8. Les moines possédaient en outre un moulin banal dit « Moulin de Baignes ou du Pont de Baignes ou Moulin du Chapitre ».

Il faut remonter la rue de Montmoreau, vers Saint Léger, pour en voir quelques témoignages.

La Mère Coco rappelle que ce moulin, souvent responsable d’inondations dans le bas du village, a changé plusieurs fois de propriétaire pour être acquis en 1589 par un dénommé Pierre FAURE.


 

9. Si vous voulez encore vous promener, montez route de Châteauneuf.

A gauche de la gendarmerie, vous pourrez admirer une usine à acétylène ainsi que le blason du grand-père d'Alfred de Vigny, le marquis Baraudeau.


10. Notre balade blanzacaise s’achève ici, mais je vous conseille vivement, si vous ne l’avez déjà fait d’aller au centre du bourg, visiter notre église collégiale et si vous avez un petit creux, de vous régaler au restaurant dont vous me direz des nouvelles ! » . Un livret explicatif sera à disposition dans l’église.

L’église Saint Arthémy de Coteaux du blanzacais surprend par son architecture. Un clocher roman du début du XIIe siècle se dresse au centre d’une enveloppe en forme de croix latine. Le chœur roman date de la deuxième moitié du XIIe siècle, les bras du transept de la première moitié du XIIIe siècle, la nef et la façade du milieu et fin du XIIIe siècle sont gothiques.

Des sculptures du XIIe siècle, ornent les chapiteaux du clocher ainsi que ceux de l’abside. Celle-ci présente sept grandes arcades agrémentées de polylobes et de colonnettes.

Les peintures découvertes en 1998 sont de différentes époques : XIIe siècle pour l’esquisse du pilier nord-est, XIVe siècle pour le faux appareil de la nef ainsi que pour les fresques des arcades gothiques, XVe siècle pour le baptême du Christ du croisillon Sud, enfin début XVIe siècle pour le grand Saint Christophe près de l’entrée. Enfin des peintures du XIXe siècle viennent égayer les murs nord et sud du transept.


Vous reste-t'il un peu de temps ? Allez découvrir un monument dont les peintures sont uniques :

 

LA CHAPELLE DES TEMPLIERS


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Livret imaginé par le Comité de découverte, sauvegarde et valorisation du patrimoine en Blanzaacais.
07 66 84 38 80-patrimoine.blanzacais@gmail.com
Remerciements à François Tardat pour sa précieuse documentation tant par le texte que les photographies.
Sans lui ce livret n’aurait pas pu voir le jour.
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